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nouvel an - Page 2

  • Alice Frey

    Une photo récente d’Adrienne m’a inspiré ce billet de nouvel an, par la grâce d’une artiste belge méconnue, dont une grande toile représentant des mariés sur la plage orne la salle des mariages de l’hôtel de ville d’Ostende, la salle Alice Frey. Née à Anvers en 1895, Alice Frey est décédée à Ostende en 1981. Quel étonnement de ne la trouver sur Wikipédia qu’en anglais et en gallois !

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    © Alice Frey, Baigneuses nues près de la fontaine

    Chaque fois que je me tiens devant une toile de cette enchanteresse – que j’associe en pensée à la plus fameuse des Alice –, j’entre en poésie : légèreté des couleurs, fantaisie, rêve. Le Dictionnaire des peintres belges la présente comme une « peintre et aquarelliste traitant dans une veine naïve des figures d’enfants, des nus et des scènes fantastiques » ; c’est assez réducteur, comme souvent dans les notices.

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    © Alice Frey, La modiste

    Couturière, Alice Frey enseigne d’abord la coupe et la couture à Anvers, et y suit des cours de peinture à l’académie, avant de vivre à Bruxelles de 1931 à 1968. Puis elle s’installe à Ostende, où elle fréquente Ensor, qui l’a influencée à ses débuts, avant de se tourner vers l’avant-garde. Elle fonde d’abord le groupe Lumière, avec son mari Georges Marlier, peintre et critique d’art, un groupe qu’elle quitte pour fonder Ça ira, avec le poète Paul Neuhuys dont elle a illustré certains recueils.

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    © Alice Frey, Les sirènes

    Son style reconnaissable, postimpressionniste (huile, aquarelle, pastel, dessin), est très personnel. Ses personnages viennent du cirque, du ciel – anges et diables, oiseaux – ou de la mer, comme ces sirènes. Elle peint des promeneuses, des danseuses, des dormeuses, des rêveuses« Un monde léger, varié et féerique ».

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    © Alice Frey, Parc de Bruxelles

    Dans ma galerie virtuelle, un Pierrot enlace une dame en rouge et une dame en bleu près d’une fontaine, non loin de deux baigneuses dénudées en compagnie d’un Arlequin et d’un autre homme (illustration 1). Ailleurs on danse le french cancan. Des Tziganes se promènent dans les champs, un bébé dans les bras.

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    © Alice Frey, Jeune fille et petit chien

    Au Parc de Bruxelles, un trio de fillettes n’a d’yeux que pour un élégant promeneur avec son chien. Plutôt que de naïveté, l’art d’Alice Frey est empreint de réalisme magique. Elle peint la vie, les gens. Avec eux, souvent, des chiens et parfois, un chat.  

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    Sous le petit coeur rouge de la signature d'Alice Frey,
    bonne et heureuse année 2018,
    riche en partages et en échanges !
    Qu’elle vous soit douce.

    Tania

  • Sous le signe

    Parce que j’ai beaucoup aimé

    Leur vie au jour le jour

    Son regard à lui sur les choses et surtout sur les gens

    Sa fantaisie à elle sans cesse renouvelée

    L’amour des mots

    Les échanges

    L’humour

    Le visiteur du dimanche – ha ha

    Paterson duo.jpg
    Source : Fernand Denis,
    "Paterson", film de l'année (La Libre Belgique, 7/12/2016)
    (L'article qui m'a donné envie de le voir, à ne pas lire si vous ne voulez pas tout savoir.) 

    Parce que j’ai beaucoup aimé

    Qu’un tel film sorte sur les écrans en 2016,

    C’est sous le signe de Paterson,

    le « meilleur film d’auteur de l’année » signé Jim Jarmush,

    un film habité par la grâce,

    que je vous souhaite, à vous toutes et tous

    qui me rendez visite ici,

    une bonne et heureuse année 2017 !

  • Le nouvel agenda

    Une nouvelle année commence demain et une chose est sûre : 2016 sera une année bissextile. Pour le reste, nous formulons des vœux, des plus traditionnels aux plus personnels, pour le monde, pour les autres, pour nous-même. Espérons-nous qu’ils se réalisent ? Oui, même si l’avenir nous échappe. C’est une jolie façon de se faire signe : choisir une image, des mots, pour certains sur papier, pour d’autres sur écran, en envoyer, en recevoir. Disposer les cartes reçues bien en vue dans le séjour, où elles resteront jusqu’au 31 janvier.

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    Depuis l’enfance, mon rituel préféré pour passer d’une année à l’autre est affaire de papier et d’écriture. Mon grand-père maternel aimait distribuer des agendas à ses petits-enfants, cela me plaisait d’y inscrire mon nom, mon adresse. Le nouvel agenda, c’était et cela reste, année après année, un « nouveau début ».

    Depuis, il y en a eu de toutes sortes, souvent noirs ou bleu foncé. Certaines couvertures ont duré des années, d’autres une seule. Un jour, à ma grande surprise, j’ai entendu dire que « en » se prononce « ein » dans « agenda », comme dans « Stendhal », [aʒɛ̃da] et non [aʒɛnda], il n’est jamais trop tard pour apprendre. Notez que je viens à peine de lire d’où vient le nom de plume d’Henri Beyle, de quoi autoriser d’autres prononciations. Merci au site Armance (René Servoise, Préface de Stendhal et l'Europe, § 3) renseigné par Etudes littéraires.

    Ma préférence, pour le « petit livret destiné à noter les choses qu'on doit faire » (Littré), va depuis des années au modèle où, pliée en accordéon, l’année décline chacun de ses douze mois sur une double page, avec une ligne par jour. Pratique, visuel, peu encombrant. En début d’année, moi qui ne souffre pourtant pas de syllogomanie, hop, je glisse l’accordéon de l’année écoulée dans le tiroir de mon bureau – cela m’a déjà servi à retrouver un événement, une note.

    En 2016, pas d’accordéon, mais une double page par mois tout de même et douze onglets de janvier à décembre. C’est son joli rouge qui m’a fait mettre la main sur cet agenda différent, tout vierge encore, où je vais bientôt noter (même s’ils sont déjà dans mon téléphone) les rendez-vous pris, les expositions à voir, les « à ne pas oublier ». Et vous, avez-vous déjà votre agenda pour l’an neuf ?

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    Bonne & heureuse année 2016 !

  • De la neige au parc

    Samedi dernier, la neige est tombée sans discontinuer, et le lendemain, le soleil, en s’accrochant à ses mille paillettes, a révélé la ville métamorphosée : toits blancs, ourlets cotonneux sur les arbres, perles d’eau gelée. A quoi ressemblait le parc Josaphat sous la neige ? Allons-y voir. 

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    Rares étaient ceux qui avaient pris la peine de dégager un passage sur les trottoirs verglacés. Traverser les rues n’est pas non plus sans piège quand la température reste négative, et même dans le parc, il fallait éviter les glissades – sauf pour le plaisir, évidemment. Mais quel décor !

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    Comme toujours, quand je marche face au soleil, j’admire les contre-jours, si difficiles à rendre en photo. C’est dimanche, il y a bien sûr des amateurs pour descendre en luge sur les pelouses enneigées avec de grands cris d’excitation. D’autres restent immobiles au soleil, regardent, s’imprègnent, méditent. Ou téléphonent, figés, sans voir le chien qui trépigne. 

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    Un pinceau d’artiste a souligné de blanc certaines branches, posé de petits points sur les plus fins rameaux, on a l’impression de se promener dans un de ces paysages d’hiver idylliques des cartes de vœux.  

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    Les statues du parc souvent maltraitées par les tagueurs – ou pire, ici aussi, parfois, on décapite – retiennent la neige çà et là, et c’est du plus bel effet. Eve et le serpent semblent paisibles, une mère réchauffe son bébé contre elle. 

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    Pas question aujourd’hui de marcher pour marcher, il y a trop à découvrir : en haut, où les cimes des arbres sont parées ; en bas, vers le ballet des herbes immaculées. 

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    Plus loin, on va à la pêche aux reflets. Oh le joli chapeau pointu du kiosque ! Les canards semblent à l’aise sur l’étang où quelqu’un a rapidement tracé des zigzags à l’encre de Chine. 

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    Le parc Josaphat, si romantique, cache sa mélancolie en des coins plus sombres, mais là où il arrive à se frayer un chemin, le soleil joue à l’éclairagiste de théâtre, égaie même un saule pleureur.  

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    Un vrai temps d’hiver, un dimanche de vacances, de la neige au parc, profitons-en : c’est la trêve des confiseurs et pour les promeneurs, un plaisir rare.

     

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     Bonne et heureuse année riche en lectures, balades, expos
    &

    au plaisir de vous retrouver dans la blogosphère ! 


    Tania

     

     

     

  • Le châle gris

    lane,harriet,le beau monde,roman,littérature anglaise,suspense,journalisme,édition,culture« Mes parents m’attendent pour le déjeuner. Les routes sont calmes, je suis dans les temps. Aux abords de mon village natal, juste après mon ancienne école primaire, je m’arrête à un feu rouge. En attendant qu’il passe au vert, je me penche vers le siège passager et j’ouvre mon sac : le voilà, enfoncé dans un des coins du bagage : le châle gris qui appartenait à Alys, celui qui pendait à un clou, dans l’entrée. La couleur en est tellement jolie, et puis il est si doux : du cachemire, bien sûr. Je le porte à mon visage et me dis que je suis en train de saisir une mémoire fugace de son odeur, enfermée dans ces fibres : cette senteur fraîche et vivace qui me fait penser au matin.
    Quand le feu passe au vert, je l’enroule autour de mes épaules et je démarre. »

    Harriet Lane, Le beau monde

     

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    Accueillir le jour, sourire à la vie  : 
    bonne & heureuse année 2014 !

     

    Tania